La meilleure nuit depuis 3 jours, sur un lit du catamaran c’est beaucoup mieux qu’un tapis de sol. Mais la chaleur étouffante a dû me faire de l’effet, je suis gonflée sur tout le visage ! Pas compris.
Récupération de la voiture à 11h au lieu de 10h, ravitaillement eau et sauce tomate pour agrémenter les sachets de céréales cuites qui s’avèrent trop sèches. Direction le Piton de la Fournaise.
Dans la montée, le paysage commence à me ravir, beaucoup plus de fleurs que je connais et notamment des agapanthes bleues partout, et aussi des blanches. La présence de magnifiques hortensias bleus me surprend.
Le mélange de végétation et les odeurs me font surtout penser aux Vosges. Une halte pour découvrir le magnifique paysage d’une petite vallée entre deux versants de montagne : plein les yeux.
Les sortes de sapins disparaissent à mesure qu’on monte. Le paysage devient plus sec, avec des arbustes beaucoup plus petits. Et puis tout à coup, au détour d’un virage, le désert volcanique apparaît. Un espace énorme, marron et noir. Plein les yeux encore.
Aucune difficulté à trouver de la place au parking du Pas de Bellecombe. Les promeneurs y viennent très tôt et sont déjà en train de revenir. Il est 14h30 et la balade est prévue pour 5h, il fait nuit à 19h30. En effet, personne ne marche dans notre direction et nous sommes très vites seuls. Génial ! Le Piton de la Fournaise nous fait son concert de silence. Pas d’animaux, sans oiseau et sans vent, le silence absolu. Troublant.
Un hors piste vers le haut du volcan et voilà que le cratère apparaît sous les derniers rayons du soleil. Quelques minutes à peine pour prendre photos et vidéos et il faut redescendre. Il est 17h. Les nuages envahissent le décor et les gouttes imprègnent rapidement les vêtements.
Encore envie de hors piste ! Nous coupons tout droit et traversons non sans peine un champ de pouzzolane très peu praticable. Une impression de marcher sur d’énormes meringues noires ! A l’aide du gps, sous la pluie non stop, nous nous orientons sans certitude de la justesse du gps vu qu’on est sur un volcan ! Je pensais pouvoir repérer l’énorme mur végétal constitué par la montagne qu’on a descendu mais c’était sans compter avec les nuages dans lesquels nous étions plongés. Et puis brusquement, le brouillard se lève légèrement, et la montagne apparaît, presque tout prêt. J’avais l’impression qu’on aurait pu se cogner dedans ! Impressionnée et rassurée, c’était la bonne direction.
Le paysage sous la pluie encore diffèrent mérite quelques photos supplémentaires, tout en remontant le mur végétal à l’aide des marches prévues à cet effet. Chaussures gorgées d’eau, short complètement mouillé, mais le manteau de randonnée acheté dans les Vosges il y a 3 ans peut enfin prouver son efficacité et me faire réellement bénéficier de son acquisition. Arrivée 18h30 à la voiture, il ne reste plus que 3 véhicules sur le parking. Je pensais que nous serions les derniers !
La pluie ne s’arrête plus et devient torrentielle. Nous adoptons un parking un peu plus bas en plein désert volcanique, espérant un levé de soleil des plus mérités. Le bivouac de ce soir testera le mode camping-car de la Twingo nouveau modèle. La fièvre m’envahit à nouveau, de ce rhume qui apparaît et disparaît dans la journée. Extinction des feux.