J’ai toujours aimé le vélo. Quand j’ai été embauchée à Cecoval il y a 22 ans, j’ai vite troqué ma carte de transports publics (1h20 pour parcourir sept kilomètres, une horreur), contre ma petite reine. Mais après avoir pédalé pendant quarante minutes j’arrivais moite au bureau. Pas top.
Plus tard, je me suis offert une moto. Puis j’ai eu des enfants et pour les conduire à l’école, il me fallait une voiture… Que j’ai également utilisée pendant des années pour mes week-ends à la campagne, les vacances, les virées sur Paris… C’était devenu un réflexe, je ne pensais même plus au métro, bus ou train.
Pourtant, chaque matin quand je montais seule dans mon véhicule pour aller au cabinet, je trouvais ça complètement idiot. Je rêvais de covoiturage avant même que ça n’existe et lorsque la plate-forme Blablacar s’est mise en place, j’y ai proposé mes trajets quotidiens. En cinq ans, je n’ai pas été contactée une seule fois.
Puis à l’automne 2016, un déclic s’est produit. Ma voiture s’est retrouvée en réparation pendant quinze jours et il a bien fallu que je trouve une solution. Je me suis dit : « le vélo électrique c’est maintenant ». J’ai été l’acheter tout de suite dans une boutique spécialisée. J’ai discuté avec le vendeur, écouté mon intuition et… Je me suis fait plaisir en repartant avec un modèle à 2800€ !
Trois antivols pour mon petit bijou
Le vélo électrique permet de pédaler sans faire trop d’efforts et d’arriver fraîche à destination : la demi-heure de trajet qui sépare le cabinet de mon actuel domicile est moins pénible qu’il y a 22 ans. Maintenant, il y a des pistes cyclables pratiquement sur toute la longueur ! Et j’ai également découvert toute une communauté. D’un vélo à l’autre, les gens se sourient, interagissent et il y a une vraie solidarité.
Mais quelques semaines après l’achat de mon petit bijou, il a été volé.
Je l’ai (miraculeusement) retrouvé quelques mois plus tard grâce à une annonce de vente déposée sur le site LeBonCoin. Mais je ne suis pas revenue en arrière, sinon pour lui offrir trois antivols ! C’est peut-être un signe du destin, mais ma voiture a été accidentée trois fois et j’ai fini par la vendre. Entre temps, mon rythme de vie et mon utilisation des transports se sont radicalement transformés. En 2017, j’ai pris le train chaque semaine pour aller dans le sud rejoindre mon compagnon de l’époque : le trajet était plus court qu’en voiture et me coûtait moins cher, puisque entre le prix du véhicule, l’assurance et l’essence, l’addition s’élevait à environ 1000€ par mois. Bonus : j’arrivais fraîche et dispose à destination, en ayant en plus bossé sur toute la longueur du trajet.
Je ne vais pas mentir, posséder une voiture donne une sacrée flexibilité. On part quand on veut et même sur un coup de tête. Sans véhicule, il faut s’organiser, planifier. Je fais désormais mes courses à pied, en tirant mon caddie à roulette. Et si j’ai besoin de transporter quelque chose de lourd, je demande à quelqu’un ou je loue une camionnette. Mais je ne le vis plus comme une contrainte. La voiture c’est du passé pour moi et je ne regrette rien.